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On peut se perdre ou disparaître dans une grande ville. [Avec Sui Ishido]
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Covenant de Kuckrow
Niveau I
Féminin
457
Sorcière Hase
- Aucun -
Sorcière
Révolutionnaire
Magickant
Célibataire
Science magique expérimentale
Lorelei Feldhase

Monnaie et EXP
EXP EXP:
On peut se perdre ou disparaître dans une grande ville. [Avec Sui Ishido] - Page 2 NVghvG676/100On peut se perdre ou disparaître dans une grande ville. [Avec Sui Ishido] - Page 2 NVghvG6  (76/100)
Deathllars Deathllars: 0000
Niveau: 2
Affiliation :
Covenant de Kuckrow
Dangerosité :
Niveau I
Féminin
Age du personnage :
457
• Atout • :
Sorcière Hase
• Archétype • :
- Aucun -
• Espèce • :
Sorcière
• Job • :
Révolutionnaire
• Lieu de vie • :
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• Statut familial • :
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• Hobbies • :
Science magique expérimentale
Ans
Lorelei Feldhase
On peut se perdre ou disparaître dans une grande ville. [Avec Sui Ishido] • Lun 5 Avr - 0:50
L'ensorceleuse était plus qu'heureuse d'être sortit de l'Emporium. Autre que sa propriétaire, l'environnement était si gauche qu'une exposition prolongée dans cet empire du kitch et du cliché avait des effets presque physiques sur Lorelei. S'il y avait un comble au mauvais goût, c'était cette boutique pour une sorcière. Elle souffla un coup, dans une tentative d'expulser la sensation de poussière qu'elle avait au fond de la gorge. Au moins, elle pouvait trouver un certain réconfort en le fait que la prochaine boutique serait plus normale, était hors du quartier magique. Elle fit signe à son partenaire de fortune et s'engagea sur la route vers la sortie plus officielle du secteur. La question du meister lui fit serrer les dents mais sans faire changer son faciès. Elle regardait droit devant, sans expression plus définie que ce qui pouvait être décrit par le mot « neutre ». Cette empotée ne pouvait s'empêcher de dire ce qu'elle ne devait pas dire. Il y avait une multitude de sorts qui pouvaient être créés via des potions, des parchemins ou simplement le bon ingrédient et les bonnes paroles et, dans le cadre de ses projets futurs, avoir une petite réserve de matériaux ne peut nuire... Mais le petit incident du technicien prit le premier plan et la question fut perdue dans l'oubli.

Intéressant. Lorelei elle-même n'avait pas nécessairement l'habitude de se retrouver à l'extérieur d'une zone à haute concentration thaumaturgique et ressentait probablement un effet contraire. Comme si l'air avait une certaine pression, peu perceptible à moins de ne plus la ressentir. Un peu le même effet que lorsqu'un appareil quelconque cesse soudainement de faire un bruit que l'on avait oublié, catégorisé comme faisant partit du fond quotidien. Autre que cette sensation très peu remarquable à la qualité de l'atmosphère, elle ne ressentait aucun effet physique. Par contre, l'opposé semblait avoir un effet néfaste sur les non-habitués à une atmosphère magique. Peut-être cet effet serait similaire à l'exposition à une forte densité de folie qui cause des hallucinations, des effets secondaires indésirables aux non-initiés. La sorcière le suivait, observant le jeune homme et son pistolet démoniaque étrangement protecteur, une main sur le menton. Cette notion qui lui était inconnue jusqu'à présent pourrait être très utile dans le futur si elle pouvait trouver un moyen de l'appliquer similairement à petite échelle... à étudier.

Lorelei se remit sur la tâche et enligna sa prochaine cible: une papeterie. Simplement, il lui fallait du parchemin. Un item qui semble anodin et facilement trouvable chez les sorcières, mais étrangement, ici, cette papeterie dans la section plus humaine de Death City vendait le meilleur parchemin et au meilleur prix que partout ailleurs. Certainement parce que la création de parchemin de qualité est un travail très manuel, très primitif si on peut le dire de cette manière et généralement, les sorcières préfèrent les importer, ce qui vient avec un gonflement du prix. C'était aussi cet endroit qui vendait l'encre à plume au meilleur rapport quantité-prix. Lorelei est un peu... radine. Surtout avec le fait qu'elle n'avait plus vraiment d'entrée d'argent. Mais avant tout, son « assistante ». L'ensorceleuse se procura deux bouteilles d'eau bien froides d'un marchant de rue et retourna vers la fontaine. En civil ? Pensa-t-elle, surtout vu le bégaiement et l'attitude furtive. Encore un mensonge probablement. Elle l'ignora. Qui était-elle pour juger quelqu'un qui ne veut pas se dévoiler. Elle lui tendit la bouteille.

- Tenez, j'aimerais prendre une petite pause à l'ombre.

Ses pieds cuisaient. Marcher presque pieds-nus sur des trottoirs roussis par le soleil du désert lui avait semblé confortable pendant un moment, mais maintenant la sensation était désagréable. Lorelei traça une ligne bien droite vers un banc ombragé, vide, un peu plus reculé du reste de l'esplanade, dans une sorte d'alcôve si l'on voulait, entouré de plantes en tout genre. Là au moins ils pourraient être tranquilles pendant un moment. Espérons que le chapeau bien caractéristique et l'arme à feu aient un effet dissuasif pour ceux qui pourraient avoir la mauvaise idée de les déranger.
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Civils
Niveau II
Masculin
23
Non-Attribué
- Aucun -
Humain
Officier de police / Détective
Las Vegas
Célibataire
Peinture, dessin et musique
Sui Ishido

Monnaie et EXP
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Deathllars Deathllars: 0000
Niveau: 12
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Sui Ishido
On peut se perdre ou disparaître dans une grande ville. [Avec Sui Ishido] • Lun 5 Avr - 14:43
Un break des plus appréciés, bien qu'un peu surprenant. Le petit détective et son arme corrompue suivaient silencieusement la sorcière à l'endroit décidé par celle-ci.. cependant, pendant la moitié du chemin, les yeux de Sui étaient rivés sur le liquide miroitant à l'intérieur de la bouteille de plastique. Pour sûr, cette femme le trimballait comme une seconde paire de mains.. mais elle n'avait encore rien fait d'aussi lugubre que ses premiers avertissements laissaient penser. Il s'attendait à moultes humiliations, l'une après l'autre - mais en rétrospective, la somme totale de son embarrassement avait été causé par sa propre maladresse et son incapacité à se relaxer. En comparaison, elle, n'avait jamais réellement l'air de prendre les choses trop sérieusement. Peut-être étais-ce parce qu'elle avait une position de force dans cet échange.. ou bien parce qu'elle était simplement complètement dénuée de la nature paranoïaque dont le nabot était esclave. Réellement, il avait besoin d'accepter que toute situation un-temps-soi-peu imprévue s'avère être un piège dissimulé.

La clarté du soleil cessa d'illuminer sa peau pâle, et celle-ci se ternis par l'obscurité de l'ombre étendue par les structures environnantes. Le spot choisi par la sorcière avait un aspect très tranquille; peu éloigné de la plazza et pourtant suffisamment distante pour noyer brouhahas et flouter les agitations des visiteurs. Sui s'arrêta sur place, affichant un air perplexe en observant la mystérieuse jeune femme prendre place sur le banc dont la propreté témoignait de l'entretien des services citadins - bien que sa forme était étrange et excentrique, comme beaucoup d'aspects de Death City.

Et il demeura dans cette position statique pendant presque une minute complète. En extérieur, il devait sûrement paraître catatonique, comme s'il avait laissé son attention quelque part et ne peinait à la retrouver. Mais réellement, il observait distraitement la dame qui le tenait en laisse pour la journée - un vrai puzzle. Ce n'était pas le genre de pensées inquisitrices qui le mèneraient à considérer de mettre en avant ses capacités invasives de pollution psychologique, ou de prendre autant de distance que possible.. Non, c'était bien plus similaire à l'incompréhension qui règne dans l'esprit de ceux qui peinent à accommoder leurs semblables. Qu'est-ce qu'elle voulait de lui? Pourquoi prendre la peine de lui procurer de quoi se sentir mieux? Serait-ce de la gentillesse, hospitalité ; Quelque chose de malicieux?

- ..Hm.

Maintenant, son air perplexe et son manque de mouvement laisserait pratiquement penser qu'il la dévisageait. Il était simplement hésitant à baisser sa garde, et il ne cessa d'exprimer cette barrière invisible même après qu'il soit sortit de son état de stase. Car, bien qu'il rejoint la dame au grand chapeau lupin, Sui décida de poser ses fesses à l'extrémité opposée de celle-ci. Genoux pressés l'un contre l'autre pour ne laisser aucune occasion à un quelconque esprit fugace de capturer la vision de ses bijoux de famille une fois de plus; Il adoptait très clairement une pose inconfortable qui miroitait son état d'esprit parfaitement.

Il était tellement incapable de lire l'atmosphère que le balancement hypnotique de la verdure décorative autour d'eux, manquait complètement de délivrer l'aspect thérapeutique que cet endroit extrêmement confortable était sensé procurer; à l'écart des blablas et du shopping.

Cela dit, Sui n'était pas seul. Et par chance, cette arme corrompue était en réalité un homme dont les interactions sociales n'avaient pour ainsi dire aucun secret. Rien que par sa voix, Neil était capable de plonger ses interlocuteurs dans deux très distincts états d'esprits sans jamais changer de ton - une relaxation familière; comme celle d'un grand frère ou d'un meilleur ami.. ou bien une très profonde angoisse; inspirée par l'impression que cette voix est la dernière que la victime entendra.

Fort-heureusement, Neil savait lire l'atmosphère. Ce n'était pas un champ de bataille; et le seul coupable de cette torture psychologique était la victime elle-même. L'arme démoniaque, sans sortir du sac, éleva la voix, à la surprise de son Meister pris-à-cours en buvant.

- Il s'agit d'une bien belle journée pour se détendre et oublier nos problèmes. C'est bien misérable que mon petit Meister ai une idée aux dimensions si claustrophobiques du concept de "tranquillité".

C'était certainement un jab envers Sui; mais il n'était pas exactement en état de répliquer. Ce-dernier se contenta de froncer un sourcil avec un air quelque peu contrarié, buvant un peu plus, comme pour s'effacer de la conversation entièrement. Effectivement, dans l'instant, le pistolet se chargeait de converser avec leur géôlière. Après-tout, Neil était lui-même curieux de l'attitude étrange de la jeune femme.. bien qu'il ne ferait pas l'erreur de placer ses questions de façon si évidentes que son comparse. Le canon de l'arme dépassait du sac; et à l'intérieur de la texture métallique pouvait être faiblement aperçue la silhouette de l'homme balafré et suturé qui constituait la "véritable" forme du canon corrompu. L'expression sur son visage était inchangée du quotidien - un sourire paisible et les yeux mi-clos.

- J'espère que vous saurez pardonner son manque de manières. Il n'a pas eut une vie facile; si son excentricité ne suffisait pas déjà à témoigner de cela.
*- Regardes qui parles. T'es balafré et suturé de partout.*

Un petit silence s'installa, réintroduisant les bruits de la foule au loin. Mais bientôt, c'est les mouvements du feuillage et le siffle du vent paisible qui vint prendre la place de ceux-là. Neil poursuivit.

- Il y a sûrement de meilleurs moyens de se procurer de la compagnie en une journée comme celle-ci, que de faire usage de complexes personnels. Vous êtes une jolie femme; et mon Meister est aisément embarrassé.
- Quo--
- Ce que je veux dire est qu'il doit bien y avoir une raison autre que l'aisance d'avoir une seconde paire de main pour porter ses courses, pour nous garder autour de vous.

Sui s'avérait quelque peu hébété par le soudain revirement de dialogue. Il n'était pas habitué à voir Neil prendre l'initiative quand cela venait aux questions. Probablement, le fait que le pistolet démoniaque n'était que rarement apte à avoir sa présence connue dans leurs affaires, avait beaucoup à y faire. C'était une situation impromptue et hautement différente du genre de fiascos dans lesquels ils se retrouvent habituellement - facilement témoigné par le soudain revers de rôles entre le détective et l'assistant. Mais Sui était aussi curieux; et Neil lui avait donné une bonne excuse pour reporter son regard curieux sur la sorcière à la peau mate.

- Ye--yea.

C'est tout ce qu'il avait trouvé à dire. Il pensait s'être armé d'un petit peu plus de courage, maintenant que son partenaire avait ouvert la voie pour les questions. Cependant, le petit détective semblait toujours hautement intimidé par le charisme émanant de la sorcière; rougissant visiblement malgré ses sourcils froncés et ses lèvres pincées. Comme quoi, même lorsqu'on est sérieux et concentré, le malaise social reste un démon omniprésent.
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Lorelei Feldhase
On peut se perdre ou disparaître dans une grande ville. [Avec Sui Ishido] • Lun 5 Avr - 22:21
Lorelei ne s'assit pas sur le banc, elle s'y accroupit. Les pieds sur le siège, la froideur relative du bois était apaisante comparée au magma qu'étaient les pierres des trottoirs. Les coudes sur les genoux et les mains jointes devant son visage, elle fixait le jeune technicien par-dessus ses jointures. Son hypothèse se confirma et elle ne put s'empêcher de sourire. Le technicien stressé, anxieux, paranoïaque même, guidé par une arme démoniaque calme, réaliste, sereine si l'on veut. Un partenariat équilibré, presque normal en ce qui concerne les paires au sein de l'Académie. L'une pousse, l'autre tire et le couple avance et évolue de façon homogène puisque leurs personnalités se complémentent. Ce qui rendait cette union fascinante était l'irrégularité qu'était la folie. Elle n'avait que rarement vu des gens sous l'emprise d'une quelconque insanité agir avec autant de calme et de logique et cet état d'esprit lui serait crucial dans le futur.

- La curiosité. Placez-vous dans ma perspective : un parfait inconnu sort de nulle part, menace trois hommes ayant deux ou trois fois sa masse corporelle, tire sur l'un d'eux de sang froid avec une arme démoniaque qui exsude une onde constante de folie froide et calculatrice... Puis perd ses moyens, panique et tente de fuir devant rien de plus que la menace d'une interaction sociale. S'ensuit une soumission presque totale à une parfaite inconnue qui ne sait absolument rien de lui, pas même son nom, autre qu'il s'affiche comme étant une femme et est apparemment mythomane... Puis un lapsus qui semble indiquer qu'il est autre chose que ce qu'il prétend être.

La sorcière sourit narquoisement avant de porter la bouteille d'eau à ses lèvres sans quitter le meister de ses mirettes pistache. Elle n'avait pas parlé du changement d'attitude non plus. Passer de l'héro défenseur de l'opprimé, à la fillette agoraphobe qui devait couvrir pour sa sœur... et s'il croyait que Lorelei n'avait pas ressenti les regards froids et enragés qu'il lui jetait avant d'entrer dans la première boutique... Parlait-elle à quelqu'un qui interchangeait une série de masques pour assurer une maîtrise de soi pour ne pas risquer de tomber dans un déchaînement total qui engendrerait un carnage. Après tout, un pistolet n'est pas une arme très subtile. C'était froid, impersonnel, sans souci, mais surtout sans autre but que de mettre fin à une vie. Un contraste violent avec la figure de pureté et d'innocence que le technicien affiche. Une dichotomie si visible, si peu commune parmi les ensembles entre armes démoniaques et les meisters qu'elle a pu voir ou même combattre par le passé. Elle n'allait pas mettre toutes ses cartes sur la table pour le moment, certaines personnes peuvent réagir plutôt erratiquement lorsque l'on dévoile qu'ils sont des sujets d'observation pour des théories et expériences qui leur sont inconnues, surtout avec la réputation qu'un certain professeur avait par ici.

- Autre que la main d'œuvre, disons simplement que d'un point de vue scientifique, je suis intriguée. J'aimerais des réponses, mais je ne sais pas par quelle question je veux commencer.

Son sourire s'était pincé, plus neutre et son regard s'était quelque peu renfrogné. Plus froid, plus... réel. Le masque était tombé.
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On peut se perdre ou disparaître dans une grande ville. [Avec Sui Ishido] - Page 2 NVghvG61562/1600On peut se perdre ou disparaître dans une grande ville. [Avec Sui Ishido] - Page 2 NVghvG6  (1562/1600)
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Sui Ishido
On peut se perdre ou disparaître dans une grande ville. [Avec Sui Ishido] • Mer 7 Avr - 1:25
Le temps semblait presque s'être suspendu. Même si c'était l'arme démoniaque balafrée qui eut engagé le vif du sujet, c'était son partenaire qui en subissait le contrecoup. Contrairement à l'Irlandais, Sui n'était pas exactement un prétendant au titre de la personne la plus calme de la planète.. et ça se notait quasi-immédiatement, sans la moindre transparence. Lorsque ses mots parvinrent à ses oreilles, le regard embarrassé et fuyard de l'androgyne, sembla perdre toute animation. Petit à petit, la teinte rosâtre qui peinturlurait ses pommettes se refroidis.

ça n'avait été qu'une fraction seconde. Cependant, l'espace d'un instant, le regard de la sorcière et celui du petit Meister s'entrecroisèrent. Aucun de leurs masques présents sur leurs visages - c'était deux créatures inhumaines observant une source de danger et calculant méticuleusement leurs initiatives. Cet instant semblait durer une éternité, pour le japonais, qui vit son esprit enivré de milles-et-uns scénarios abjectes impliquant d'une manière ou d'une autre l'act de cruellement "disposer" de la sorcière.

Mais ce n'était qu'un "instant". La réalité était que malgré un certain besoin d'auto-préservation; Sui était, au fond, toujours la personne qui s'est tirée une balle dans la tête volontairement. Est-ce qu'une personne qui a jeté le don de la vie de la même manière qu'une chaussette trouée, pouvait réellement comprendre le désir de sauver ses propres arrières au point de tuer?

Pas réellement.

Néanmoins, la sorcière était parvenue à faire quelque chose que bien peu ont la chance de voir et rester en vie pour en parler - le véritable faciès, et le véritable ton du tueur-en-série. Tout semblance de gène semblait avoir disparue. Ces sentiments spontanés n'avaient rien de faux - ils étaient hautement sincères, mécaniques même. Cependant, ils appartenaient à un "certain type" de situations.. Maintenant, c'était le domaine du "travail".

S'il considérait tenir la main de quelqu'un comme un act proche du mariage, nécessitant toute forme d'embarras et de rythmes cardiaques exagérés par l'innocence.. Si l'objectif est de supprimer une personne problématique, Sui pourrait perpétrer les actions les plus dégénérées imaginable sans battre d'un cil, aussi longtemps que ça lui donnait de meilleures chances de supprimer le pêcheur efficacement.

Et dans le cas présent.. bien qu'il n'ai pas considéré la sorcière comme un individu digne d'élimination - après tout le blackmailing n'est pas très haut perché sur sa liste de crimes - il semblait passer par le même processus de suppression émotionnelle. Pas l'ombre d'un rictus ou d'une grimace - rien d'autre qu'une fixation frigide et un faciès dénué d'expression.

- Les rumeurs n'ont pas l'air infondées. Ravis de voir que les stéréotypes ne sont pas tous complètement exagérés; ça me fera un peu moins de peine d'être paranoïaque.

C'était certainement un point de vue alimenté par l'agacement auquel il avait été subjugué jusqu'à présent. Il n'avait pas vraiment eut l'occasion de se "détendre" après-tout.. et ces interactions jusqu'à présent cachées sous la guise d'une camaraderie elle-même déguisée en chantage, avaient eut le mérite de le mettre plus sur les nerfs que d'adoucir sa vision de l'inconnue. Néanmoins, cette femme, aussi perverse pouvait-elle être, n'avait encore rien montré qui puisse lui donner une excuse pour être si agressif. Et l'idée-même d'agir de cette manière sans avoir une raison moins infantile, ne faisait qu'accroitre sa frustration.

Il pencha la tête, détournant le regard de la sorcière pour le river sur la foule. Au fond, c'était sa faute pour avoir pensé que les sorcières pouvaient être aussi facilement bernées que ses semblables.

- Votre curiosité risque mourir de déshydratation parce que je n'ai rien à lui donner. Ce que vous avez devant les yeux est tout ce que vous obtiendrez. Au mieux, un petit pervers travestis qui s'amuse à menacer les citoyens avec son joujou. Au pire, un énième cas de bizarrerie à ajouter à votre carnet de notes.

Observant les mouvements de la foule, Sui semblait progressivement de plus en plus agacé par sa position. Neil était sage de ne pas interagir - Expliquer ce qu'il était, ce dont il était capable, ou ce qu'ils faisaient au jour-le-jour, n'amènerait bien plus de mal que de bien. Alors que les paupières du petit androgyne s'abaissaient à mi-niveau de ses iris rosâtres; il amena sa main libre à son front et décala quelques mèches de sa chevelure. Complètement dévoilé à la sorcière, était le trou par-balle s'étendant d'un côté à l'autre de son crâne. Même s'il n'avait pas les yeux tourné dans sa direction; il donnait l'impression de l'observer - comme s'il y avait un troisième œil à l'intérieur de cette blessure profonde. Sans jamais changer de ton, Sui poursuivi son raisonnement.

- Tournez le regard vers n'importe quel autre personne dont la vie a offert assez de coup pour les rendre dingue et vous aurez le même nombre de questions, juste différentes histoires, et pas toutes méritent de perdre votre temps pour être entendues.

C'était, bien évidemment, faux. La peur de l'échec avait transformé un génie prometteur en un vulgaire lunatique obsédé par la délivrance du bonheur par le suicide. La folie de la justice murmurait d'alléchantes paroles de rédemption aux oreilles d'un enfant cassé par les désires de ceux qui renient le concept de droits personnels. C'était un duo manifestement unis par le destin.

Mais il n'avait aucune intention de garder la sorcière trop près de lui; et paraître n'être rien d'autre qu'un captif de sa propre imagination était dors-et-déjà une prétention suffisante. Il n'avait pas besoin de la convaincre. Il avait seulement besoin de garder la gravité des informations révélées à un seuil aussi bas que possible. Raconter d'autres bobards était évidemment une option - mais à ce point là, il était également fatigué de consacrer de l'énergie à en former de nouveaux. Il n'avait qu'à être barbant.

- Peu importe par quelle question vous comptez commencer, vous n'avez aucune certitude que j'vais pas essayer de vous faire avaler un énième mensonge.

Il haussa les épaules et leva la bouteille d'eau fraiche qu'elle lui avait si généreusement offerte. La manière dont il pressait celle-ci contre sa joue tout en observant la jeune femme donnerait presque l'impression qu'il la moquait. Il n'en était rien, réellement. Sa gestuelle n'avait rien de plus qu'un aspect théâtral ajoutant à l'excentrisme dont il avait déjà fait preuve jusqu'à présent.

- Si vous comptez m'arracher mes sales petits secrets, il faudra m'offrir une boisson bien plus alcoolisée que ça. Autrement, des conneries, c'est tout ce que je peux offrir à une sorcière trop curieuse.

Sur cette dernière suggestion.. bien que le faciès qu'il arborait était assez convainquant de l'air joueur qu'il avait ajouté à son intonation.. le manque complet d'émotion derrière son regard, donnait une impression profondément lugubre. Comme si la notion d'être manipulé sous l'effet de l'alcool et de la curiosité ne lui faisait ni chaud ni froid..

car on ne peut être écœuré par quelque chose qu'un certain nombre de fois avant que cela ne devienne une habitude.

cette pratique écœurante, malheureusement, était une habitude depuis bien trop longtemps.
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Lorelei Feldhase
On peut se perdre ou disparaître dans une grande ville. [Avec Sui Ishido] • Sam 10 Avr - 2:41
Le voilà ! Le réel, l'authentique, l'indéniable et véritable visage du prédateur. L'atmosphère s'était définitivement refroidit, mais Lorelei n'avait pas détourné le regard ou cessé de sourire. Autre que sa posture pour épargner ses pieds du béton infernal, elle était complètement détendue. Bien que son animal totem soit une créature considérée comme une proie peureuse, la sorcière a le caractère d'une véritable hyène. Immuable, féroce, beaucoup plus intelligente qu'elle ne laisse paraître, mais surtout, dangereuse. Les paramètres de cette altercation lui étaient favorables. Il ne risquerait pas de l'attaquer. À cette distance, avec une arme de poing, il n'aurait pas le temps de viser proprement. Elle était probablement avantagée dans le domaine du temps de réflexe dû à ses antécédents combattifs et si elle était touchée, la blessure serait fort probablement superficielle. Surtout qu'entourés comme ils l'étaient, de techniciens, d'armes démoniaques, de sorcières et même d'autres combattants spécialisés, le tout dans une ville qui avance la loi et l'ordre... Commencer une offensive serait dans le domaine de l'idiotie.

- Ne me confondez pas avec une psychanalyste ou une jurisconsulte, je n'ai que faire de votre passé, de vos raisons ou de vos activités, leur moralité ou leur manque de. Ce qui m'intéresse est beaucoup plus apathique. Ce n'est pas le qui, le quand, le pourquoi ou le comment. C'est simplement le quoi. Qu'est-ce qui vous a poussé sur le chemin défendu et qui vous garde sur ce chemin ? Quelle conviction, émotion ou état d'âme vous force à nager contre le courant ? Quel concept peut-il vous être si cher, si fort, que cet ostracisme volontaire vous est justifié ?

Lorelei posa enfin ses pieds au sol, assise convenablement, et joint les mains dans une position se voulant pensive devant son visage, les index pointés vers le haut et apposés contre ses lèvres. Le processus d'élimination se faisait dans son esprit. La paranoïa était un symptôme de la Peur... mais tout œuf de dévoreur se déplaçant à Shibusen devait être terrifié. Il était trop cohérent pour la terreur simple. La Puissance? Non, pas avec cette apparence chétive et timide. Rage était hors de question aussi. Malgré l'agressivité dont il faisait preuve, il était évident qu'il s'agissait d'une fusion hétéroclite d'humiliation, de colère, d'agacement et... de honte ? Son manque flagrant de curiosité et son attitude distante écartaient la Connaissance. Et ce n'était définitivement pas l'Ordre. Pas, non plus, quelque chose d'aussi amer que de la jalousie ou de l'envie, ou explosif et enflammé comme de la vengeance. Non. L'impression que l'arme démoniaque donnait était froide, comme le fil d'une lame. Certainement un lien bien solide avec la blessure que le jeune homme avait exhibé comme on montrerait un tatouage. Vu l'angle d'entrée et surtout la profondeur de l'anfractuosité crânienne, dans des circonstances normales, elle serait en train de discuter avec un cadavre désarticulé. Intéressant.

C'était évident qu'il avait aussi réalisé que la sorcière avait révélé une attitude qui laissait paraître qu'elle n'était pas d'une moralité impeccable. Le sang sur ses mains étaient sec et justifié par la guerre et pour le moment, autre que conspirer, elle n'avait absolument rien fait qui la placerait dans la ligne de mire d'une quelconque organisation jusqu'à présent, et elle voulait rester sur cette voie tant que son succès ne sera pas assuré. Son regard s'adouci et son sourire revint, plus satiné, plus franc. Étudier les différents types de folie et leurs applications, comment les entretenir et les nourrir... voilà un thème difficilement explicable à des sujets d'étude comparables à des fauves enragés.

- Je ne suis pas votre ennemie. Vous n'avez rien à craindre venant de moi.
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On peut se perdre ou disparaître dans une grande ville. [Avec Sui Ishido] - Page 2 NVghvG61562/1600On peut se perdre ou disparaître dans une grande ville. [Avec Sui Ishido] - Page 2 NVghvG6  (1562/1600)
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Age du personnage :
23
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• Job • :
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Sui Ishido
On peut se perdre ou disparaître dans une grande ville. [Avec Sui Ishido] • Lun 12 Avr - 0:43
Au fur et à mesure que la sorcière s'exprimait; la position de Sui se faisait de plus en plus relaxée.. d'une manière étrange. Il ne s'agissait pas du genre de relaxation qu'on attribuerait à une personne sans soucis - c'était bien plus proche de l'agacement, du pénible. Mais d'une autre façon, c'était aussi une occasion sans pareil de se familiariser avec le concept de justice chez ces créatures que l'on eut jugé être objectivement mauvaises depuis plus de huit siècles sans interruption. Loin de lui était l'idée de se forger un opinion purement basé sur la race de son interlocutrice - après-tout, l'exposition à la magie ne discrimine pas dans sa capacité à transformer un cerveau en une usine à machinations loufoques. Cependant, son faciès n'était pas aussi bon à exprimer sa réflexion; et son dos maintenant penché en avant, donnait l'impression qu'il observait la sorcière de la même manière qu'il dévisagerait une personne trimballant un long passé de chamaillades avec lui. La petite assistante innocente était pour ainsi dire, complètement disparue, à ce point là.

- ...

Ses questions ciblaient un aspect bien spécifique de leur personnage. Bientôt, il sera évident qu'il s'agissait du motif du déclin de Neil, qui devint le sujet des curiosités de la sorcière. La folie est une énergie peu discrète, après-tout; et l'apparence destructurée de l'arme à feu ne serait apte à berner que les idiots. Si elle réalisait ou non que seul le mathématicien était corrompu ou non, était un mystère dont aucun des deux membres du duo ne comptaient se risquer à clarifier pour elle.

Car peu importe le nombre de clarifications qu'elle fournissait pour les apaiser, il n'y a pas de réel moyen de complètement assagir des individus dont la survie est dictée par le doute d'autrui.. et le silence qui suivit la dernière parole de la jeune femme se montra plus significatif que n'importe quelle phrase qu'ils auraient pu rétorquer en réponse.

Néanmoins, s'il était très facile pour Neil de ne pas répondre à cette pêche-aux-informations.. il n'en allait pas de même pour Sui. Après-tout, la sorcière avait fait une erreur dont elle n'était pas encore consciente.

- "Chemin défendu"...

En répétant ce passage spécifiquement; le petit androgyne posa ses coudes contre ses genoux; détournant le regard vers la foule. Il n'était pas le corrompu de cette union - il n'était rien de plus que le meister d'une arme damnée. Mais toute âme possède une infime partie de folie dès sa naissance; et celle-ci grandit au fur et à mesure que se dévoile la vie de l'individu. Une âme bercée par les coups et éduquée par les horreurs de l'humanité, est presque condamnée à cultiver cette folie à un moment ou un autre.. et étrangement, c'est la folie d'un humain n'ayant consommé aucune âme, qui pris le dessus sur celle de l'arme qui le possédait. Pour cette raison, Neil n'avait aucune raison ou besoin de dévoiler le motif de sa rejection de l'humanité - Il souhaitait simplement s'échapper de l'obsession et admettre sa défaite une bonne fois pour toutes. Son meister, en revanche.. c'était une toute autre histoire.

Plus il observait les enfants jouer de manière insouciante au milieu de l'esplanade sans le moindre soucis à se faire, plus son regard se noircissait. à chaque fois qu'il apercevait leurs parents non-loin derrière, à les surveiller comme s'ils étaient la chose la plus précieuse à leur cœur, il était emplis de jalousie. Mais ce n'était pas eux qui étaient responsables de ce qui se passe loin du regard de la populace, derrière les portes closes d'un bordel en orient, et il le savait.

Mais c'est en observant cette active masse de monsieur-tout-le-monde, que Sui pouvait se concentrer et ne pas simplement exploser.

- Quelle idée horripilante de se dire qu'il existe une idée générale de ce que la justice est sensée être..

Il serra les plis de sa robe comme s'il était sur le point de la déchirer en morceaux; et ses ongles ne tardèrent pas à s'enfoncer profondément dans ses cuisses. "Bah, juste une autre cicatrice à ajouter à la panoplie" , il pensait, sans prendre en considération à quel point il serait facile pour la sorcière d'abuser de ces faiblesses. Mais il s'en fichait. Après-tout, c'était une occasion d'être lui-même, pour une fois.

Ses iris rosâtres semblaient cependant volontairement ignorer son interlocutrice. Il ne comptait pas lui donner la satisfaction de l'avoir suffisamment jeté hors de ses habitudes défensives pour qu'elle puisse en prendre d'autant plus avantage en tentant de lui arracher le secret de Neil également. Il lui donnerait que la moitié de la bouffe.

- Est-ce que je suis une mauvaise personne pour mettre le feu à la maison d'une personne qui mutiles des sans-abris comme hobby? Est-ce qu'un père qui tue l'abuseur de son enfant doit faire face à une quelconque punition parce qu'il n'a pas laissé les forces de l'ordre cloîtrer le criminel dans un endroit où il sera nourris et logé jusqu'à sa mort?

Doucement, il radoucis son emprise sur sa propre peau. Il n'y avait pas été suffisamment fort pour se faire saigner, cette fois. Il s'était calmé relativement rapidement en comparaison à d'habitude - mais c'était parce qu'il n'avait pas que lui à se soucier, cette fois.

- La véritable justice n'a pas de "chemin défendu". Toutes les voies sont la bonne voie. La route, la rivière, le ravin.. toutes.

La folie de la justice. La peur de l'échec. Ces deux forces nées d'âmes meurtries et réunies sous le même ciel.

Maintenant, il devait être évident à la sorcière qu'il y avait bien plus au Meister et son arme qu'un simple duo cocasse. La mention directe et obsessive d'actions drastiques envers autrui avait déjà dû confirmer à son interlocutrice une certaine idée - celle que le Meister était effectivement, sans l'ombre d'un doute, le genre d'individus impliqué dans des activités douteuses. Mais elle n'était pas la seule à avoir vu au travers de son partenaire de conversation. Après-tout, sorcière ou non, elle n'agissait pas si différemment que ça d'autres esprits malins dont la curiosité insatiable reflète pleinement la laideur de leur personnage. Et cette fois, Sui la regardait directement.

- Je suis sincèrement heureux que vous ayez la gentillesse de nous prévenir que l'on a rien à craindre de vous..

Les deux silhouettes avaient la tête tournée l'une vers l'autre. Le souffle du vent remplissant le vide de la pause du petit Meister. Les yeux grand ouverts, et sans la présence d'une quelconque émotion sur son visage; il s'exprima cependant sur une voix presque joueuse.

- Mais c'est un peu tôt pour vous déclarer ne pas être mon ennemie.

Qu'est-ce qu'elle leur voulait? pourquoi gravitait-t-elle aussi agressivement sur un point particulier de leur descente aux enfers? Il n'avait pas croisé une tonne de sorcières, cependant, il ne pouvait pas non-plus se convaincre qu'il était aussi commun que ça pour elles de se focaliser sur quelque chose d'aussi bizarre au milieu du monologue d'un étranger qui dévoile une partie sensible de son passé. Seulement un certain degré de doute pouvait être mis sur le dos de l'excentricité d'une personne... et ça avait définitivement été trop loin.

Personne ne s'assied à côté d'une personne qu'ils suspectent d'être une sorte de monstre pour leur demander comment ils se sont sentit le jour où ils ont gobé une âme. Elle n'avait pas la dégaine d'une étudiante en médecine non-plus. Rien de ce qu'il déblatèrerais pour elle ne lui fournirais la garantie que ce serait utilisé pour une cause qui bénéficierais à la justice qu'ils recherchent; et elle avait dors-et-déjà clarifié qu'elle n'était pas là pour faire ami-ami.

En somme, il jugea nécessaire de lui accorder un certain niveau de transparence.

- D'abord j'ai pensé que vous cherchiez un porte-bagage. Ensuite j'ai pensé que vous cherchiez un faire-valoir.

Il anima ses paroles de quelques gestes de mains; faisant glisser son doigt le long de sa poitrine - ou l'absence de celle-ci.

- Z'avez une allure similaire à celle des clientes féminines du bordel donc j'imaginais que ça serait plus rapide de directement proposer mon corps, mais nope, encore tord.

L'indexe glissa à nouveau, montant le long de son visage et s'arrêtant près de la blessure infligée par l'arme démoniaque.

- Aucun intérêt pour les détails personnels non-plus; et plus bizarrement, une focalisation sur le motif...

Lorsqu'il retira son doigt de son visage, il fit flotter son bras quelque peu sur le côté sans jamais ouvrir le poing, pointant du doigt la sorcière. Cette fois, son ton enjoué était accompagné par un mince sourire qui se serait voulu amical...s'il flirtait. Mais ce n'était pas le cas - à la place, il donnait une impression sinistre.

- J'me sens un peu comme un rat de laboratoire? haha !

Son rire était court mais.. en retard. La pause entre la fin de sa phrase et son gloussement était tout bonnement glauque, comme s'il avait oublié quelle émotion il était sensé convier après sa déclaration.

étrangeté sociale à part, Sui avait subtilement semé les graines du doute - ou en tout cas il l'espérait - chez la sorcière. Loin de lui était l'idée de complètement jeter sa couverture à la poubelle et révéler sa nature de détective (aussi longtemps qu'il n'aurait pas la certitude que sa curiosité étrange était alimentée par des intentions néfastes, en tout cas); mais suffisamment pour la forcer à réfléchir à deux fois avant de se montrer si claire avec un individu dont la perception du monde réel était violemment déformée par l'impact de l'injustice et l'allure ensorceleuse de la folie.
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Lorelei Feldhase

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Lorelei Feldhase
On peut se perdre ou disparaître dans une grande ville. [Avec Sui Ishido] • Lun 12 Avr - 22:42
La Justice. Une obsession bien particulière, quoique relativement subjective. Le bénéfice était dans sa logique et sa simplicité ; un concept direct et puissant. Tout le monde avait sa propre définition de la justice et sa manière de l'interpréter. La faire soi-même ou la déléguer à un élu. Qu'est-ce que la justice en fait ? Exiger le droit et l'équité ? Respecter ou reconnaitre les droits d'autrui ? Exercer un pouvoir judiciaire ? Dans ce cas-ci, probablement décider de ce qui est condamnable ou non. L'objectivité et l'impartialité d'une telle idée est, cependant, débattable selon les circonstances. Une personne vraisemblablement mauvaise qui commet des actes mauvais dans le seul but d'être mauvais mérite sa punition. Par contre, à plus grande échelle, l'homme honnête qui commet un acte malhonnête par accident, nécessité ou sous coercition mérite-t-il une sentence ? Dans un monde noir ou blanc, peut-être, mais l'univers était gris. La sorcière elle-même était moralement grise.

C'était fascinant de voir à quel point la seule idée d'y réfléchir affectait le jeune homme au point de le pousser vers l'automutilation. Lorelei sourit à s'en fendre le visage à la mention que son statut autoproclamé d'allié n'était pas passé aussi facilement. Il était beaucoup plus brillant que certains autres corrompus avec qui elle a pu traiter par le passé. Se méfier des sorcières était encore un réflexe normal pour un Meister. L'ensorceleuse haussa les épaules, essuyant le commentaire comme si c'eut été une feuille morte qui lui serait tombée dessus.

- Effectivement, je n'avais ni besoin d'aide, ni de caresser ma vanité, et surtout pas de nourrir un quelconque bas instinct charnel. Je ne suis pas à la recherche d'une histoire, d'une prime ou de points de bonne-conduite.

À ces mots, Lorelei retira son chapeau, le retournant sur son axe Y de sorte que la pointe soit vers le sol. Elle prit le sac qu'elle avait laissé sur le banc et l'approcha de l'ouverture du chapeau. Le sac sembla se tordre et s'étirer alors qu'il était aspiré dans l'abîme du couvre-chef et disparu complètement dans un nuage de brillants et de fumée rosâtre accompagné d'un « pop » que l'on aurait pu entendre dans un dessin animé. La sorcière remit sa coiffe sur son crâne. Elle aurait préféré que cette mode d'ajouter des effets à chaque sortilège utilitaire ne cesse, mais tant que les enchantements étaient de bonne qualité (et tant qu'elle ne savait pas les faire elle-même), elle se contentera de ce que les artisanes de Magickant fournissent.

- Vous avez un peu raison. J'aime me qualifier comme étant une scientifique et mon sujet de recherche présentement sont les foyers de folie. Vous ne pouvez pas imaginer les applications pratiques qu'une meilleure compréhension pourrait apporter. Vous n'êtes qu'un sujet théorique, une hypothèse. Je ne suis pas prête du tout à me lancer dans l'expérience pratique. Vous n'êtes pas le premier et je ne prévois pas que vous soyez le dernier.

Malgré l'orifice béant en pleine tête, il avait gardé une apparence humaine relativement normale. Le pistolet était un autre sujet qui n'était pas encore sur la table et vu son silence, couplé à la résistance du technicien, elle n'allait pas risquer de les énerver déjà plus qu'elle ne l'avait fait. Il y avait clairement un détachement émotionnel et une certaine maladresse, mais une poigne ferme sur les convictions, comme elle avait pu le constater avec les autres sujets d'observation qu'elle s'était déniché. La sorcière prit une pose pensive, l'index sur les lèvres et les yeux vers le ciel.

- La Justice est une cause noble quand elle agit pour défendre l'opprimé, le battu et l'oublié... Les lacunes de la justice sont effectivement dans les procédés judiciaires. En se fiant à vos paroles, il y a une idée de chasse aux criminels haineux qui font le mal pour aucune raison autre que de faire le mal.

Elle gloussa un court instant et haussa les épaules. Les humains et leurs illusions de bien et de mal, se disant que garder un criminel violent en vie jusqu'à ce qu'il s'éteigne tout seul était plus... humain était le seul mot applicable. Aucune dissuasion. Chez elle, un crime amène à un procès, ou plutôt l'illusion d'un procès. Aucune défense, juste un juge qui agit comme jury et qui rend sa sentence dans les dix premières secondes, généralement une peine de mort ou même plusieurs. C'est pourquoi il y avait si peu de crimes à Magickant après tout.

- Selon moi, la Loi n'a rien à voir avec la Justice. Elle n'en est que la déformation, la charge et la parodie. Ce sont deux demi-sœurs qui, issues de deux pères différents, se crachent à la figure en se traitant de bâtardes et vivent à couteaux tirés. Au centre de ce conflit sont coincés les honnêtes gens qui se tournent les sangs à attendre qu'elles se mettent d'accord. La Loi est fille de l'Ordre, un père inapte, contrôlant et jaloux tandis que Justice est fille de Droiture, qui est aimant, encourageant et qui n'exige que l'honnêteté. Leur mère est la Liberté, qui ne veut que le bonheur de tout le monde, sans restrictions.

Lorelei avait assez parlé pour elle-même et avait eut l'information dont elle avait besoin pour noter sa septième source de folie autre que les principales, incarnées par les Grands Anciens. Finalement cette petite excursion pour des courses et cette rencontre fortuite avait été beaucoup plus précieuse que prévu. Elle replaça lentement une mèche de cheveux derrière son oreille avant de se retourner vers son partenaire de fortune.

- Dans l'esprit de l'échange équivalent, j'imagine que vous avez aussi des questions à mon égard ? Il serait injuste de ma part de ne pas vous en accorder.
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Sui Ishido
On peut se perdre ou disparaître dans une grande ville. [Avec Sui Ishido] • Mar 13 Avr - 15:32
L'utilisation pratique de la folie n'était pas une idée complètement déraisonnable – qui sait combien de désastres auraient eut lieu si le petit détective et son arme démoniaque avaient été complètement sain d'esprit depuis le début ? Peu de méthodes de manipulation de l'âme ont une nature suffisamment insidieuse pour permettre à l'utilisateur d'envahir les pensées de leur cible. Il y avait du mérite à cette idée, et l'espace d'un instant, Sui considéra la possibilité qu'il avait été un brin trop émotionnel avec la sorcière.

Mais cette pensée ne dura que quelques secondes. Le développement du flot de la conversation ne faisait que balancer la confiance de l'androgyne entre deux extrêmes à répétition. Les points qu'elle faisait étaient raisonnables, mais la façon dont elle les délivrait était.. suspecte. Le plus elle parlait des teintes séparant le noir et le blanc, et le plus elle donnait l'impression de plus parler d'elle-même que du concept de la justice... et à certain degré, Sui lui-même.

Et bien qu'il était généralement très attentif aux paroles de ses interlocuteurs, Sui peinait quelque peu à suivre le train de pensées de la dame au chapeau de lapin. Décrire les relations entre les différents facteurs de la moralité comme s'il s'agissait d'une famille, était pour le moins original.. mais Sui fronçait visiblement les sourcils et levait les yeux ; ses lèvres se pinçant alors qu'il tentait de tracer l'arbre généalogique fictif dans sa tête sans pour autant perdre la trace de la métaphore de la sorcière. Visiblement, elle y avait déjà pensé au moins une fois auparavant – ça, ou bien elle était une excellente oratrice spontanée.

Malheureusement pour le petit travestis, sont cerveau avait déjà été cuit par les multiples rebondissements qui l'eurent mené jusqu'ici – Surprise, Coup de foudre, Anxiété, Agacement, Panique, Haine, Fatigue.. tout ça l'un après l'autre. S'il n'était pas le seul et unique responsable de tout ces revirements émotionnels, il aurait presque pu l'accuser de l'avoir utilisé comme sujet d'expérimentation pour mesurer à l'élasticité du tempérament d'un nabot aux lourds bagages criminels, quand confronté à une interaction sociale vaguement menaçante. Sans plus de mot – Son faciès conviait parfaitement à quel point il avait retenu la métaphore de la jeune femme : l'air (involontairement) perdu, sourcils froncés qui semblaient impliquer qu'il réfléchissait activement bien qu'il avait déjà abandonné depuis quelques secondes ; gonflant quelque peu les joues.

Mais de tout cela, il avait malgré tout retenu un passage sur lequel la plupart des gens, indépendamment de leur race ou expérience sociale, agréeraient avec la sorcière sans problème : « La justice est quelque chose de subjectif ». Et bien qu'à un certain degré, Sui était d'accord.. il était en réalité très réticent à l'idée de justice délivrée par qui que ce soit d'autre que lui. « Il » sait qui mérite quel punition ; « Il » décide de qui vit et meurs... l'idée de laisser ça entre les mains de la loi le rendait malade.

Et bien que l'envie de répondre à cela lui démangeait les lèvres ; il se restreint suffisamment longtemps pour que la sorcière ne mette un terme au sujet. À la place, une surprise de sa part – c'était elle qui offrait des informations. Un retour de bonté qu'il n'avait pas vu venir, considérant la manière dont il avait été hostile avec elle... même si en rétrospective, elle eut déjà l'amabilité de déclarer sa position en tant que « scientifique » quelque peu plus tôt.

Il n'aimait pas l'admettre, mais cette femme était un vrai puzzle, le genre de casse-tête qu'il n'était pas encore suffisamment expérimenté pour résoudre.

Défait, il poussa un long soupir épuisé et laissa ses épaules retomber alors qu'il laissa son dos se plaquer contre le métal froid du banc sur lequel ils étaient assis. Distraitement, ses mirettes rosâtres allèrent se poser  sur diverses parties du corps de la jeune femme ; sans jamais croiser son regard ou observer directement son visage. Seulement maintenant, il semblait tenter de relever des détails qui pourraient l'aider avec ses questions... mais tout ce qui lui venait en tête étaient des questions anodines comme « Pourquoi est-ce que vous ne portez pas de chaussures » ou encore « Comment est-ce que je peux gagner autant de centimètres que vous »... Bien sûr, il adorerais pouvoir entrer dans le vif du sujet et directement lui demander ce qu'elle comptait faire avec ces informations.. mais il lui restait un brin de tact – commencer par les petites choses. Il finit par fermer les yeux et laisser sa voix faire le travail.

- ça doit faire une bonne heure que vous m'avez mis la laisse au cou et je ne connais même pas votre nom. Ça serait une bonne première question..

Il ouvrit un œil. À première vue, aucune réaction spécifique. Il ne s'attendait pas à ce qu'elle lui donne une vraie réponse. Après-tout, il avait lui-même mentit à son introduction ; Une bourde qui aura été aggravée par la panique d'un Neil qui ne put s'empêcher de s’exclamer la véritable identité du Meister dans un moment de faiblesse. Mais qui sait – elle zigzaguait tellement entre une machine et un être vivant qu'il était difficile pour Sui se savoir si elle se sentait plus d'humeur à lui donner le bâton ou le sucre. Il se risqua alors à une autre question pour s'assurer d'obtenir au moins « quelque chose » de l'offre.

- P'tet que c'est un préjugé mais le nombre de sorcières complètement aveuglées par leurs expérimentations reste haut même après l'établissement de la paix entre le monde magique et ici... Y'a quelque chose d'inconfortable avec l'idée qu'une scientifique étudie un domaine aussi prohibé que la folie. Qu'est-ce que vous espérez tirer de ce genre d'études ?

Sui ouvrit les yeux et riva son regard vers le plus haut point de la ville de Death City. Le château étrange qui trônait au sommet du labyrinthe urbain – Shibusen. Bien que son air semblait quelque peu blasé ; Sui semblait évoquer ces informations comme s'il s'agissait de quelque chose qu'il avait déjà considéré auparavant.

- On raconte que celui qui a tué le Kishin Asura posséderait une longueur d'âme capable d'annihiler la folie et rendre à une personne une âme pure. Admettons qu'il avait à devenir plus fort encore, est-ce que ça ne rendrait pas le concept de folie complètement éphémère sur la longueur ?

C'était loin d'être un secret. C'était un fait assez connu, mondialement. La méthode était un mystère pour la populace, Sui inclus ; mais la simple possibilité qu'il existe une entité capable de complètement enrayer les bénéfices prodigués par la déchéance de l'âme... c'était une mauvaise nouvelle aussi bien pour Sui que Neil. Pour le bien de leur justice, ils se devaient d'éviter ce scénario à tout prix. Et de la même manière, cette sorcière ne devait pas être une très grande fan de la notion que tout son travail pourrait devenir poussières à une simple mauvaise rencontre. Mais avant qu'il ne la laisse répondre à n'importe laquelle de ces questions ; Sui pencha la tête en arrière sur le banc et observa la lumière filtrant à travers les feuilles de l'arbre au dessus d'eux ; posant sa main gauche sur son œil.

- Est-ce que je peux vous faire confiance que les résultats de ce que vous faites ne vont pas me forcer à vous tirer dessus dans le futur?

Il s'agissait assez clairement d'une menace.. ou bien d'un avertissement ? Il avait laissé s'échapper cette parole avec un air tellement banal qu'il ne semblait pas y accorder de grandes espérances – la confiance est une chose si rare de nos jours..

Mais sa dernière action, à l'insu de la sorcière, n'était pas seulement une manière de se relaxer. Silencieusement, sans éveiller de doutes, Sui se détachait du monde réel, et son âme commençait à se connecter à celle de son geôlier. Il la garderait distraite pour quatre questions. Neil entendra ses réponses.. et pendant ce temps là, Sui ira poser les véritables questions directement à la source - l'âme de la sorcière elle-même.
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Lorelei Feldhase
On peut se perdre ou disparaître dans une grande ville. [Avec Sui Ishido] • Dim 18 Avr - 21:40
De toutes les choses qu'il aurait pu demander, la première question posée à la magicienne est une demande pour son nom. Quelle information futile. Qu'y a-t-il dans un nom ? Une simple dénomination choisie dans le modeste but de donner un contexte à quelque chose ou quelqu'un. Ce n'était rien d'autre qu'un numéro tatoué à une identité, une information banale et sans imagination qui ne servirait à rien au Meister à grande échelle.

- Je doute fort que l'on se revoit après notre petite journée shopping, mais pour ce que cette information puisse vous valoir, vous pouvez m'appeler Laure.

Une demi-vérité, certes, mais pas nécessairement un mensonge. Ç'avait au moins le mérite d'avoir deux des trois syllabes, ou du moins la phonétique de son actuel prénom. Lorelei se doutait que le jeune homme n'ait probablement ni l'envie ou la politesse de réciproquer et elle ne s'en faisait guère un sang d'encre. Après tout, pour elle, il avait hérité du nom « Sujet Théorique VII » et c'était assez. Une étiquette sur une fiole à être placée sur une étagère dans un laboratoire pour être regardée au besoin. La deuxième question était, par contre, bien réfléchie. Il y avait un contexte et l'ombre d'une volonté de compréhension.

- Ce n'est pas bien connu hors des cercles guerriers, mais l'emprise de la magie attire l'envie de destruction. Après tout pourquoi avoir un potentiel destructeur et ne pas l'utiliser ? Mais avec la nouvelle ère de paix, beaucoup d'entre nous devons recycler nos vieilles habitudes et investir notre énergie dans quelque chose de moins dangereux. Beaucoup cherchent des aptitudes pratiques à leurs magies, inventer de nouveaux sortilèges utilitaires et enchantements pour améliorer la vie des gens ; Mon chapeau en est un bon exemple. Mais la magie est une énergie volatile, capricieuse et avec une personnalité, donc même les choses qui semblent très simples ont parfois des années d'expérimentation derrière elles. Avoir une espérance de vie qui dépasse les millénaires nous rend patientes et il nous faut des passes-temps. De mon côté, j'essaie d'apprendre le plus de causes de folies possible, trouver un élément déclencheur, apprendre a les reconnaître, et cætera. Imaginez que l'on puisse détecter et intervenir rapidement avant qu'une âme ne soit dévorée, réhabiliter l'individu et sauver des vies. Sans offenses, bien sûr.

Ses yeux semblaient presque pétiller alors qu'elle expliquait les détails de ses études et recherches. Après tout, elle disait la vérité. Déterminer les dénominateurs communs qui apparaissent avant qu'une réelle onde de folie ne soit créée, pouvoir les contrôler et manipuler pour éviter le premier crime... Contrôler ainsi la population de corrompus et faire baisser l'utilité et le statut de l'Académie pour Armes et Techniciens... Pas nécessairement l'objectif final de Lorelei, mais définitivement une vision optimiste, même si très rose. La question suivante était factuelle, mais impertinente par contre.

- Oh vous savez, ce n'est pas très surprenant qu'une longueur d'onde anti-folie existe. Après tout, à travers les âges, nous avons vu les humains évoluer des spécialités selon les besoins. Lorsque les sorcières ont commencé à infiltrer les humains, ils ont développé la perception des âmes. Nous avons développé le Camouflâme et un jour un humain qui avait la capacité naturelle de le percer est arrivée. Des habiletés uniques et propres à une seule personne. Sans le danger omniprésent d'un nouveau Kishin qui règnerait en tyran sur plusieurs générations, je ne crois pas qu'une telle capacité ne soit distribuée en masse. Espérer enrayer entièrement la folie est une poursuite de chimère.

L'étincelle dans ses yeux s'était éteinte et elle haussait les épaules et les bras d'un air désintéressé. Après tout, dès que la faucheuse d'Asura sera défunte, la capacité sera perdue. Tout comme l'enquêteur qui avait la super perception des âmes, son habileté spéciale tombera dans un recueil de contes et légendes qui feront pleurer les humains quand ces pouvoirs spécialisés seront requis dans une nouvelle crise. Parce que si l'on pouvait bien se fier à une chose, c'était que la paix ne restait jamais bien longtemps. La quatrième question, bien que posée de manière impolie et nonchalante, était probablement la première question que le petit homme voulait poser puisque c'était la seule qui s'apparentait avec son obsession apparente.

- Pouvez-vous blâmer le chercheur si sa recherche est utilisée pour le contraire ce qu'il avait prévu ? L'histoire de l'humanité est remplie d'exemples de la sorte : l'Agent Orange qui a été créé pour se débarrasser des adventices dans les cultures graminées, l'insecticide Zyklon B, ou le Trinitrotoluène qui n'était qu'un colorant jaune avant d'être connecté à un détonateur... Je vous assure que mes recherches ne serviront que pour de bonnes intentions.

Après tout, le chemin de l'enfer est pavé de bonnes intentions et les deux côtés d'une guerre se voient comme étant le bon et juste... Mais attendez une minute...

- Hum... vous êtes toujours là?

Avait-elle trop parlé ? Toujours difficile de faire court lorsque l'on est passionné par le sujet de conversation, mais de là à poser des questions complexes et spécifiques et ensuite regarder dans le vide sans feindre le moindre intérêt. Lorelei plissa les yeux légèrement, observant le gamin et son pistolet suspicieusement. Il y a deux minutes, il était presque enragé et maintenant, c'était comme s'il était... une coquille vide?
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On peut se perdre ou disparaître dans une grande ville. [Avec Sui Ishido] - Page 2 NVghvG61562/1600On peut se perdre ou disparaître dans une grande ville. [Avec Sui Ishido] - Page 2 NVghvG6  (1562/1600)
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Niveau II
Masculin
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Officier de police / Détective
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Sui Ishido
On peut se perdre ou disparaître dans une grande ville. [Avec Sui Ishido] • Mer 21 Avr - 16:26
Ça faisait bien longtemps qu'il n'avait pas bénéficié d'une transition si calme. Pour une fois, ouvrir les paupières était la partie la plus difficile de l'invasion de l'âme de son interlocutrice. Il n'était pas en train de tomber en chute libre vers une forêt de ciment ou bien être poursuivi par des requins aux jambes d'athlète olympiques – rien de plus qu'un réveil paisible, assis confortablement dans une chaise de velours ornée de métallurgie décorative.

Mais quelque chose semblait plus inhabituel encore que les circonstances paisible de son arrivée dans la chambre intime de l'inconnue – C'était le calme à l'intérieur. Habituellement, ses oreilles seraient agressées d'une manière ou d'une autre par une circonstance ou une autre : peut être serais-ce le vent sifflant à en rendre sourd, ou bien encore les cliquetis mécaniques d'une pièce pleine de pendules ?... Non, il n'en était rien. En réalité, il pouvait à peine s'entendre respirer lui-même.

Sa première assomption était qu'il était simplement devenu sourd à l'intérieur de ce monde.. mais un raclement de gorge bruyant de sa part lui permis de balayer cette impression aussi rapidement qu'elle lui était venue – il n'avait aucunement perdu l'ouïe, mais plutôt, la sonorité à l'intérieur de la pièce semblait être drastiquement réduite. Il était certain d'y avoir été assez fort – et le sentiment dans sa gorge en témoignait – et pourtant, le son qu'il émis était comparable à un très court hoquet.

Se redressant sur la chaise ; le petit détective jeta un coup d'oeil au plat principal – la manifestation du subconscient de la sorcière dans sa forme la plus pure – sa chambre.

-

L'endroit dans lequel il se situait, avait au moins une chose en commun avec les autres chambres que Sui eut exploré par le passé – l'étrangeté de la structure. Ça n'avait rien de ce qu'un architecte tenant à son job n'oserait poser sur la table lors d'un meeting s'il espérait ne pas se faire virer immédiatement.. mais ça avait de l'allure. Les murs et le plafond semblaient avoir des profondeurs irrégulières dépendamment de la hauteur ; comme si la pièce était contenue à l'intérieur d'un dé à 20 faces ; laissant le sol comme seule exception à la règle. Et ces murs... ce n'était ni tapisserie ni peinture qui se trouvait sur ces surfaces ; mais plutôt une sorte de mousse grisâtre, presque noire. Sui se leva pour aller inspecter le mur le plus proche ; posant son indexe sur le bout. En réaction à son action, la pièce elle-même réagit – surprenant le petit détective qui recula instinctivement. Car la partie qu'il avait touché ; ainsi que beaucoup d'autres sections partout à travers la pièce ; se rétractèrent de quelques centimètres. Cela donna l'impression que ces murs étaient maintenant ornés de piques... ou bien étais-ce des cônes ?

- Personne ne s'empalerait sur un truc pareil..

Ce n'était visiblement pas un piège tendu par le subconscient. Rien de plus qu'un mécanisme étrange de l'âme. Cette forme, combinée à cette matière et cette impression, prodigua à Sui une explication plausible pour l'étouffement des bruits qu'il émettait – c'était des coussins d'insonorisation. Bizarrement, ils semblaient isoler aussi bien l'intérieur que l'extérieur, à l'inverse de leur existence dans le monde réel qui ne fait réellement qu'une de ces deux choses. Perplexe, Sui fut quelques pas en arrière et nota que les murs réagissaient à sa prise de distance ; revenant à la normale progressivement. Le plus impressionnant était qu'il n'avait pas encore été attaqué.

Il retourna vers le siège ; réajustant sa casquette sur sa tête alors que le son de ses pas semblait s'étouffer au point de non-existence à la seconde où il les émettait. Le sol sous ses pieds ne semblait rien avoir de particulièrement spécial en comparaison aux murs – un plancher de marbre rougeâtre et grisâtre, dans un motif de zig-zag, donnant une allure très élégante (bien qu'un peu lugubre) à l'endroit. La lumière ne semblait illuminer que deux spots en particulier – la chaise sur laquelle il était assis plus tôt ; Et le pupitre auquel il faisait maintenant face ; situé à quelques mètres plus loin de son lieu d'éveil.

L'instinct de la plupart des curieux aurait sûrement été de se river immédiatement vers le second des deux seuls objets dans la pièce. Mais dans le monde du subconscient, ce qui est mis en avant est souvent la source de bien des pièges ; et Sui se préparait à faire face à l'un d'eux.

L'objet de bois ciré tenait un manuscrit marqué à un tiers du livre par un crayon coincé entre deux pages. Le titre était pour ainsi dire illisible. Après-tout, ce n'était pas l'âme d'une personne ayant grandit dans un monde dont l'anglais était une langue commune ; et il n'avait lui-même pas évolué les capacités de Neil au point où il serait capable de faire des traductions automatiques du langage des sorcières.

Sui demeura devant le livre, hésitant. Un faux pas dans ce monde, et il pourrait être renvoyé dans son corps en un instant, avec quelques complications physiques peu discrètes comme excuses pour son inattention. Et il n'avait guère envie de devoir expliquer pourquoi est-ce qu'il s'est pissé dessus pendant qu'elle lui donnait les réponses à ses questions – ça serait encore plus suspect que juste devenir une poupée de chiffon pour quelques secondes.

Chassant cette idée absurde de sa tête, Sui se résout à ouvrir le livre.. avec une certaine précaution. Il retira l'un de ses gants orangés et plaça délicatement l'embout contre le bout du crayon dépassant du livre, tirant de l'autre côté de celui-ci pour ouvrir le livre à la page marquée tout en laissant une certaine distance entre lui et le pupitre pour ne pas subir peu-importe-quel mécanisme pervers viendrait le punir pour sa curiosité.

Néanmoins, il sembla que toute cette anticipation était exagérée. De la même façon que la réaction des murs avait été bien plus étrange que nocive , le mécanisme associé au livre ne semblait rien avoir de particulièrement violent. En réalité, c'était même bien plus pratique que la majorité des chambres dans lesquelles il avait mis les pieds, tant que les informations sont concernées – car les pages s'illuminèrent et une lumière fut projetée au plafond. Le cercle lumineux sous la pile de page semblait très reconnaissable – c'était l'exact même effet que l'on obtiendrait en mettant un vrai projecteur sous les pages d'un livre.. à l'exception que ce qui était diffusé en haut n'était pas les pages elles-même ou leur contenu écrit – c'était une succession d'images.

- ...Au moins ça a eut pitié.

Bien que Sui était heureux de ne pas avoir à étudier le language des chapeaux-pointus pour comprendre ce qu'il viendrait à apprendre ici, ce n'était toujours pas suffisant pour lui donner une idée exacte de ce que ces images étaient sensées représenter. Levant la tête à s'en donner un torticolis, le petit détective fronça les sourcils et adopta une pose pensive. Chaque image restait affichée pour exactement deux secondes avant de faire place à une autre.. mais un grand total de 10 images se succédaient, et tournaient en boucle dès que la dernière s'affichait.

La chose la plus remarquable à propos de ces images, était tout simplement le fait que chaque acteur sur les photographies se voyait affublé d'une grosse croix rouge lorsque cela en vient aux visages. Pas un seul de reconnaissable – aussi bien d'un point de vue identitaire, que la description même d'un faciès. C'était des coups de crayons si dense que rien ne pouvait être vu sous l'encre.

- Censure ? Non.. l'esprit est bien plus honnête que ça.

Sui songeait à voix haute, aussi fluette semble-t-elle sous l'influence des murs suppresseurs.

- Il n'y a aucun intérêt à mettre en parfaite exposition quelque chose qu'on veut garder secret. Leur identité n'est pas forcément importante.. peut être que..

Une seconde révision des images défilant, prodiguèrent à Sui une idée plus concrète d'à quoi il faisait face. Ce n'était pas des « photos » - pas dans le sens où une personne aurait sortit un appareil et pris un cliché. Les acteurs dans ces photos ne prenaient pas de pose, ne remarquaient même pas la présence d'un appareil même en étant aussi proches.. rien de flatteur ou de particulièrement bizarre dans les scènes elles-mêmes à l'exception des trois dernières photos.. c'était tout simplement comme s'il s'agissait de mémoires graphiques développées par un individu tentant de se souvenir d'un certain point dans leur passé. En clair -

- C'est un point de vue à la première personne.

Ce que l'on voit est ce que le propriétaire de l'âme a vu. Simple à comprendre.. mais cela n'expliquerait pas les croix, en l'absence des trois dernières de l'album. Sur toutes les images, on pouvait voir un certain assortiment de figures féminines dans d'étranges accoutrements assortis. L'absence de visages ne permettait pas de tirer des conclusions définitives quand à ce qu'elles faisaient – mais l'insigne qu'elles portaient toutes, permettait au moins de conclure qu'elles appartenaient à une sorte de régiment. Parfois elles semblaient simplement être assises quelque part ; d'autres fois elles semblaient suivre quelqu'un .. à partir des trois dernières, il devient évident qu'aucune d'elles n'ont connu un futur bien long. Des « X » croisés au milieu d'une marre cramoisie – en d'autres termes, des têtes coupées. Un « X » flottant dans les airs sans balais, avec le bout d'une corde s'étendant jusqu'en dehors de la bordure de la photo – une pendaison...

- Le « X » symbolise des personnes mortes.

La pièce sembla réagir à ses paroles. Il fut pris de surprise car tout avait été aussi silencieux jusqu'à présent – il vit quelques mèches de sa chevelure sombre se séparer du bout de sa frange et prendre leur envol au dessus d'une ligne argentée. Cela pris une fraction de seconde avant qu'il ne se ressaisisse et ne comprenne ce qu'il venait de se passer : le sol lui-même venait d'être fendu en deux juste en dessus ses pieds ; et il manqua de très peu d'être mutilé par le rayon lumineux qui sépara la pièce en deux. Un mécanisme aussi radical aurait très certainement émis beaucoup de bruit, normalement. Mais c'était exactement là où la traîtrise de la chambre s'illustrait : « Normalement ».

Le rythme cardiaque du petit détective s'accéléra alors qu'il tomba fesses contre le sol. Bientôt, le pupitre tenant le livre s'éloigna soudainement très loin de lui... ou plutôt, il était lui-même tiré en arrière à très grande vitesse. Une illusion d'optique causée par la succession rapide d’événements – le bout de sol sur lequel il reposait, s'était simplement ouvert comme une porte vers un niveau inférieur. Une cage d'escaliers se dressa entre lui et le pupitre, menant à une pièce différente.

- ...J'me serais contenté d'un son de réponse correcte normale, si j'avais répondu correctement, pièce à-la-con !

Le coup de colère était en grande partie une manière de se rappeler qu'il n'était pas en sécurité simplement parce qu'il avait été séduit par l'allure calme de la chambre. Il n'avait fait que percer la partie visible de l'iceberg et rien de plus. Pire encore, il avait perdu trop de temps à résoudre le premier puzzle – qui sait combien de temps est-ce qu'il avait encore dans le monde réel avant que Laure ne percussive de quelque chose.

Le petit détective se remis debout et ré-enfila son gant ; empruntant la cage d'escaliers métalliques. Ce n'était pas très grand.. ou plutôt, les dimensions de l'espace reflétaient de façon bien plus significative le niveau de méfiance du propriétaire. Peut être que si Sui avait fait un meilleur travail à la convaincre de déblatérer sans arrêt ; cette pièce aurait été moins tassée.. mais il allait devoir faire usage de sa petite taille pour une fois.

Cette « pièce » aurait pu tout aussi bien être un conduit d'aération. Car même si elle partageait le même espace que la pièce supérieure quand cela en vient au périmètre des murs.. le plafond, lui, était seulement assez haut pour permettre à Sui de ramper à l'intérieur. Au bout de la pièce, à l'exact-même endroit que le précédent, se trouvait un pupitre tenant un livre...

- ...Qu'est-ce qui déconne avec cette--

Avant que Sui ne puisse pleinement exprimer le mot « Architecture », il fut envahis par la soudaine réalisation qu'il n'avait pas été capable d'entendre son partenaire lui parler depuis le début de l'invasion. Cela était sûrement dû d'une manière ou d'une autre à la nature anti-son de la chambre elle-même ; mais cela ne fit qu'empiler le stress d'isolation au dessus de l'esprit d'un Sui agité. Sans le moindre doute, il approchait du point où il serait extirpé de son exploration par force.

Il grinça des dents et fronça les sourcils, rivant ses deux mirettes rosâtres vers le pupitre et rampant jusqu'à ce que son nez ne puisse toucher le but de l'objet de bois. Cependant.. le mot « pupitre » était très généreux pour ce qui pourrait plus être qualifié de « tabouret » - et même ça, est accorder beaucoup de clémence à la taille du stand. Il semblait que la taille des éléments ne changeait pas réellement avec la salle – à la place, les éléments conservaient la même taille, et se fondaient simplement à l'intérieur des dimensions de la pièce – entre autres, c'est comme si l'objet et le livre se trouvaient coincés à l'intérieur de deux blocs de ciment ayant durcis.

Tout ce que Sui pouvait lire du livre était l'intitulé. Plus étrange encore était que contrairement à celui d'en-haut ; celui-ci était en anglais.

- « Théories de balance »...

Ce livre était bien plus gros, et il était déjà ouvert.. cependant, il était déjà si proche du plafond qu'il était pratiquement impossible de voir ce qui y était diffusé. Pire encore, la seconde pièce – déjà très restreinte en termes d'espace ; était pourvue d'un plafond blanc qui ne laissait à Sui aucune chance de voir ce qui était possiblement affiché. Il tenta de courber sa tête sous le pupitre pour avoir une meilleure vue .. mais sans succès. Après quelques gémissements à peine audible ; le petit détective pris l'initiative de déloger le livre de son trône pour l'amener à l'étage supérieur où il pourrait confortablement voir ce qu'il contenait-....

- uh--- A-- !!

Mais il avait accidentellement provoqué le mécanisme défensif du subconscient de Laure. L'act de déloger le livre de son emplacement, provoqua au pupitre de violemment se prolonger et s'éclater contre le plafond ; aplatissant la main du petit Meister contre celui-ci et la réduisant en bouillie. L'ouvrage lui-même fut déchiré en milles morceaux par le coup de piston qui répartis sur le sol blanchâtre, feuilles et hémoglobines.

Rapidement, les yeux de Sui s'emplirent de larmes alors que la souffrance atteint le stage de réalisation. Et bien qu'il hurlait... ses cris disparurent dans l'étouffement de sons. Sa vue flouée par les larmes et les éclaboussures de sang ; il tenta de se déloger de la tombe qu'il s'était creusé.. mais ce fut en vain. De la même manière qu'il n'eut guère entendu les mécanismes d'ouverture, il n'eut pas non-plus remarqué que la cage d'escaliers s'était rétractée derrière lui et l'avait abandonné comme une souris à l'intérieur de ce tombeau d'un mètre de haut. Tremblant comme une feuille ; le petit détective jeta son regard dans toutes les directions. Sa panique cherchait un point de focalisation – et elle finit par le trouver : les murs, au loin, prirent la même forme pointue qu'avant. Mais cette fois, la mousse qui les ornait se durcis ; devenant métallique et fonçant à toute vitesse vers le centre de la pièce... vers lui. Tout les piques de métal convergèrent au même point, réduisant le petit détective à un état qui ne pourrait être décris que par l'explosion de sang filtrant entre les très-petits espaces séparant chaque épines.

---

Lorsque ses yeux se réanimèrent de la flamme de la vie.. ils furent quasi-immédiatement à nouveau dérobés de leur allure paisible. À la place, ils se tordirent d'horreur et s'emplirent de larmes ; alors que le petit Meister se projeta violemment en avant devant la sorcière. La somme des sentiments accumulés à l'intérieur de la chambre frappèrent son esprit comme une épée Damoclès. Il manqua de chuter du banc et parvint à se rattraper en serrant aussi fort que possible un bout de métal du banc. Sa peau se vida de couleurs en un instant et une intense nausée manqua de très peu de le faire vomir. Et bien qu'il parvint à placer sa main devant sa bouche et se concentrer suffisamment fort dans sa panique pour ne pas éjecter son déjeuner – ou le manque de déjeuner – Il ne parvint guère à empêcher une autre déferlante de liquide de peinturlurer le sol sous ses pieds.

- ….

….Non il ne s'est pas pissé dessus. En revanche, le trou dans son crâne semblait très certainement assumer le rôle d'arrosoir à la place de son asticot. Il ne fallut pas très longtemps pour que Sui ne réalise qu'il était de retour dans le monde réel. Il n'avait seulement pas anticipé que son retour aurait été aussi violent pour un premier échec.. Probablement un autre des étranges effets de la magie. Le contrecoup était similaire au type qu'il ressentirait après deux morts au lieu d'une.. et plus encore, il devait maintenant se soucier de ce que la sorcière penserait de cette soudaine déferlante de ketchup.

- Equi...libre.. ?

Il avait susurré le mot au milieu de son hyperventilation. S'il était dû à la panique ou bien à la manière dont le son était traité à l'intérieur de l'âme de la sorcière, il n'était pas certain – mais Sui eut exprimé le mot suffisamment fort pour être audible ; s'attendant certainement à ce que le son de sa voix soit encore étouffé par son environnement.

Mais même dans l'état actuel, il n'arrivait pas à se rendre compte de la situation dans laquelle il se trouvait. C'est pour cette raison que le pistolet fut celui qui fit de son mieux pour amortir les risques de leur prestation. Rapidement, il étendit ses bandages autour du crâne du petit Meister dans une tentative de réduire la perte de sang ; tentant de faire passer cela pour un problème médical. Il savait, après-tout, que piquer l'intérêt de la sorcière avec une nouvelle source d'intérêt, ne ferait qu'empirer les choses.

- Argh une autre crise ! J'aurais dû m'en douter, trop silencieux !! Apprends à me prévenir ! Te souiller en publique comme ça – personne voudra te marier !

Pour une énième fois, il avait foiré. Il n'était pas plus proche de savoir s'il devait juger cette femme ou non avant qu'elle ne devienne un véritable problème. Alors qu'il observait d'un œil fatigué le reflet de la sorcière miroité à l'intérieur de la flaque de sang ; le petit Meister jaugea ses options d'une manière pratiquement primitive. Le contrecoup avait été si puissant qu'il ne pouvait voir cette situation qu'en noir ou en blanc – s'il devait prendre une décision.. c'était maintenant.

- Khh-....---ah...

L'espace d'une seconde, Sui leva son autre main en direction de Neil. Mais à mi-chemin, il s'arrêta, et serra sa cuisse ensanglantée à la place. C'était suffisamment subtile pour noyer toute suspicion qu'il aurait essayé de lui faire sauter la cafetière ici et maintenant.. une chance pour aussi bien l'un que l'autre.

-

La soudaine explosion de sang ne semblait pas être passée inaperçue , loin de là. Difficile d'ignorer une jeune fille expédiant une flaque de tomates sur un bon mètre par le crâne aussi soudainement, même à une grande distance de l’alcôve. Des regards se tournèrent dans leur direction et des citoyens commençaient déjà à se précipiter dans leur direction... un « calme » troublé, dont aucun des trois participants n'avait envie de faire face. La fuite était envisageable, bien sûr, mais cela signerait pour sûr la fin de « l'enquête » pour aussi bien l'un que l'autre.

Alors Sui improvisa.

Se levant du banc et marchant au dessus du liquide cramoisi peignant un contraste lugubre avec la clarté de sa robe d'été.. Il leva sa tête en avant d'un seul coup vers l'assemblement d'inconnus et revêtis son sourire angélique teinté de gène, alors qu'il place son bras habilement par dessus la blessure dans son crâne ; jambes tremblantes.

- D-Désolé ! J'ai pas de ..euh.. j'ai euh... ce mois-ci-- aha—ahahaaha...

Un silence étouffant s'installa entre le petit détective et la petite foule. Le regard aliéné de ces inconnus était l'une des innombrables défaites massives que Sui devra ajouter à son album de malaises sociaux.. néanmoins, la sagesse des femmes à l'intérieur de cette section de curieux sembla avoir eut raison des hommes moins réceptifs à ces.. « soucis ».

- Oh ma pauvre, attendez une petite seconde--- uh-
- m—mais pourquoi elle saigne sur le corps et la tête et---
- HAROLD UN PEU DE TENUE BON SANG ! Pardonnez mon Mari, il est si insensible.
- C'est pas un peu excessif comme rè--
- TA GUEULE JHONNY
- Y'a rien à voir, allez allez !


Une longue minute plus tard... la scène est telle quel : La moitié du banc est maintenant affublée d'une belle peinture rouge visqueuse dans laquelle le petit détective est assis. Dans ses mains, il tient un bout de papier dans une forme très...spécifique. La clémence de la gente féminine lui avait permis d'éviter d'empirer les choses, et il devait maintenant ajouter cet étrange artefact, « TEMP4X COMPACT » à sa liste de trésors obtenus dans sa quête.

C'était beaucoup d’événements se succédant les uns après les autres... il espérait que pour une fois le ridicule ai pris suffisamment de place sur la chaîne de circonstances pour ôter les doutes sur l'origine du soudain revirement de santé du petit détective.. mais il savait aussi – par le simple fait d'avoir inspecté l'âme de la sorcière en personne – que celle-ci était parfaitement capable de faire abstraction de bien des choses... et le sang n'était définitivement pas un déterrant pour sa motivation.
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